Zhekiel

La chute de Zhekiel (ou la montée...)


Ce fut il y a vingt ans que Zanfania, une jeune crâ intelligente et séduisante, aperçut Asclépio, un feca qui combattait avec acharnement un groupe de bworks en invoquant l'orage pour foudroyer ses agresseurs qui l'entouraient. Zanfania avait toujours eut un faible pour ceux qui maîtrisaient le feu. Celle-ci, ayant pitié du Feca qui allait se faire massacrer, prit son courage à deux mains et partit à son secours. Elle était plus douée qu'elle n'osait l'admettre. En quelques flèches seulement elle parvint à brûler les bworks. Asclépio, qui était trop occupé à se protéger et à foudroyer tout l'espace qui l'entourait, remarqua alors seulement que ses agresseurs étaient vaincus, et qu'il avait été sauvé. Emerveillé par la puissance du feu des flèches enflammées de sa sauveuse, il alla la remercier chaudement. C'est alors que tous deux se prirent d'une passion l'un pour l'autre. Asclépio qui s'était pourtant toujours juré de ne jamais tomber sous le charme de quelqu'un qui prirait un autre dieu que le sien oublia instantanément tous ses engagements et regarda longuement les yeux envoutants de la crâ, avant de l'embrasser en oubliant le camps des bworks, l'endroit hostile où ils étaient.

Longuement, ils s'embrassèrent ainsi passionnément, sans même connaître leurs noms respectifs. Ce ne fut que de longues minutes plus tard qu'ils se relevèrent et entamèrent le chemin qui menait à la sortie du camps, profitant de l'obscurité pour éviter les bworks qui s'étaient aperçus que certains des leurs ne revenaient pas pour le banquet du soir, chose très étonnante pour un bwork.
Enfin, ce fut très tard dans la nuit qu'ils purent retrouver les vastes prairies verdoyantes de la proovince d'Amakna. Ce n'est que là qu'ils commencèrent à se parler joyeusement, se présentant dans un premier temps, se parlant tendrement dans un second.

Leur nouvel amour changea leurs vies respectives. Alors qu'ils avaient toujours tous deux prôner la guerre, du côté de Bonta, certes, mais ne faisant aucune pitié pour les démons, leurs philosophie sur l'Existence même changea et leurs croyances pour leurs dieux s'atténuèrent, laissant seulement place à leur amour.
C'est ainsi que la Déesse Feca retira les envoutements protecteurs qu'elle avait engendré sur Asclépio, et que Crâ déposséda Zanfania du feu magique qu'il lui avait offert. Dès lors, ils n'étaient plus que deux simples gens dépourvus de puissance, et une vie pacifique loin de la guerre était devant eux. Sufokia était alors la ville prédestinée à leur vie future. Le calme, la solitude, la mer... Tout ce dont ils avaient besoin était là, devant eux.

Ils eurent alors un fils, qu'ils nommèrent Zhekiel. Ils l'éduquèrent de manière à ce qu'il puisse vivre un amour passionnel, comme eux. Le jeune Zhekiel grandit ainsi dans la quiétude et la bienveillance de ses parents.
Les années passèrent et leur bonheur perdurait. Mais vers l'âge de treize ans, comme tous ceux qui ont cet âge, Zhekiel commençait à refuser ce que Asclépio et Zanfania lui apprenaient. Il s'était alors aperçut qu'il n'avait jamais eu d'amis, et que toujours il avait été isolé du monde par ses parents. Sufokia, ville paisible, surment trop, n'était parcourue que par quelques rares pêcheurs retraités en quête de paix et de sérénité, tout comme l'étaient ses parents. C'est là aussi qu'il entendit parler pour la première fois parler de la déesse Sacrieur. Ce fut un vieux fou, surment trop âgé pour manier l'épée. Celui-ci était entaillé de partout. Sa peau était couverte de cicatrices profondes et infectées. L'homme avait même été amputé du pied, mais cela ne retirait rien à son fanatisme pour son dieu.
- La pêche, le calme, la mer... c'est pour les moutons tout ça, dit-il avec mépris. Qu'est-ce que toi, un jeune ayant toute une vie de gloire, d'honneur et de sang à portée de la main fais-tu ici ? La honte soit sur toi si tu t'enfermes dans cette ville isolée. Apprends plutôt à connaître la foie, apprends à manier l'épée ! Mais pour cela, il te faudra la puissance et la bénédiction de la plus puissante des divinités : Sacrieur. Aime-la ! Vénère-la ! Et surtout, apprends à te faire aimer d'elle.
Il sortit alors une dague fortement aiguisée.
- Retourne-toi ! ordonna-t-il.
Zhekiel qui avait écouté les paroles du vieux sacrieur fanatiquement s'exécuta en voyant la lame de la dague.
- La douleur, voilà ce qu'il faut. Seule la souffrance attirera l'attention de Sacrieur sur toi. A genoux ! cria-t-il.
Il enfonça alors la lame de sa dague dans le dos de Zhekiel d'un quart de centimètre. Alors que celui-ci hurlait rageusement, le sacrieur descendit sa lame tout le long du dos de son jeune apprenti, tout en riant avec frénésie. Zhekiel hurlait de plus en plus. Son visage était devenu rouge de sueur, son dos saignait à flot, mais ses yeux délaissèrent peu à peu la crainte que ceux-ci reflétaient, pour laisser la place à une rage effrayante. Alors que la dague l'entaillait toujours dans son dos, un plaisir inexplicable s'empara de son esprit. Il hurlait toujours, mais une haine inquiètante l'envahit. D'un coup, il se leva, se retourna et regarda son bourreau férocement.
- Muhuhuhahaha ! riait celui-ci sadiquement. Je vois que tu trouves enfin le vrai sens de l'Existence. Je t'ai donné un petit aperçu de ce que serait une vie entièrement dévouée à l'adoration de Sacrieur. Celui-ci te rendra plus puissant que jamais ! Oublie ta vie de pêcheur, et que toutes les larmes de l'enfer accompagnent le sang que tes ennemis déverseront sur ton passage ! Muahaha ! Maintenant, prends ma relève, je suis vieux et n'ai plus l'âge de combattre. Fais ce que tu as à faire : déverse le sang !
Toujours avec une rage haineuse croissante, Zhekiel arracha la dague du sacrieur, et l'enfonça plusieurs fois dans le corps de celui-ci, en riant fanatiquement à son tour.
- Muhuhuhahaha ! Je sens la puissance venir à moi !
Il renfonça un coup de dague, puis encore un, tout en regardant avec plaisir sa victime qui agonisait. Puis, celle-ci se tut, la mort avait gagné sur elle. Zhekiel se calma lui-aussi. Il avait prit goût à la tuerie, mais son premier meurtre était accompli, il lui fallait d'autres victimes.

Plus déterminé que jamais, et toujours en empoignant fermement la dague qui lui avait déjà servi, il retourna chez ses parents. Quand ceux-ci le virent entrer, un grand étonnement éffrayé s'empara d'eux.
- Mon fils, s'écria Asclépio. Que t'arrive-t-il ? D'où vient tout le sang qui te dégouline ? !
L'effroi montait de plus en plus dans l'esprit de ses parents.
- Vous m'avez isolé du monde, vous m'avez caché le vrai sens de l'Existence, vous m'avez empêché de servir le plus puissant des dieux !
- Non ! s'écria Zanfania à son tour. Nous t'avons toujours enseigné la justice, l'amour et la paix !
- Seul Sacrieur peut combler mes envies, désormais.
En entendant le nom de cette déesse qu'Asclépio et Zanfania redoutaient, ceux-ci comprirent enfin pourquoi leur fils avait ainsi changé.
- Ne te laisse pas prendre par les paroles d'un quelconque fou qui t'aurait raconté ça ! Tu es jeune, il a pu facilement te manipuler !
- Les seuls qui m'ont manipulé, ce sont vous ! s'acharna obstinément Zhekiel tout en s'approchant d'eux la main toujours fixée fermement sur la dague.
Alors, avec une rage qu'il n'essayait même plus de contrôler, il déclara ces mots :
- "J'abattrai alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante, sur les hordes impies qui pourchassent et réduisent à néant les adorateurs de Sacrieur, et vous connaîtrez alors pourquoi mon nom est l'Eternelle quand sur vous s'abattra la vengeance de la Toute Puissante !"
A ces mots, Zhekiel transperça ses deux parents nombre de fois. Ceux-ci agonisaient tout en regardant ce qui restait de leur fils avec désepoir. Ils succombèrent alors de tristesse, avant même que leurs blessures ne fussent mortelles.

Peu après, Zhekiel lâcha la dague, et se mit à pleurer devant les dépouilles sanglantes de ses parents.
- Qu'ai-je fait ? dit-il en déversant larmes et terreur. Qu'ai-je fait ? ! répéta-t-il à nouveau en criant de plus belle.
Il comprit alors qu'il avait été envahit par le mal, que la plus sadique des divinités s'était emparé de lui. Instinctivement, obéïssant à des ordres intérieurs, il se dirigea vers Brakmâr, ville du feu et du sang...


Chronique : le rechangement.

Longtemps ainsi Zhekiel parcouru Amakna avec seul plaisir de voir le sang couler, le sien comme celui des anges de Bonta. Il n'avait pourtant jamais jamais déclarer clairement de quel côté il était. Il n'avait en effet jamais été s'engager dans les rangs de Brakmâr, pour la simple raison que Zhekiel ne se sentait pas assez puissant. Il se disait que même s'il tuait une multitude d'anges, il ne supporterait de se faire battre. Dès lors, il regardait tous les combats qui se passaient à côté de lui, toujours en dégradant les anges et en soutenant fanatiquement les démons, pour la gloire de Djaul.
Mais hélas, les anges semblaient dominer Amakna. Ceux-ci étaient nombreux, et de nouveaux aventuriers s'apprêttaient encore à les rejoindre. Zhekiel remarqua pourtant combien leur organisation semblait plus forte et combien ils semblaient unis alors que les démons, eux, se faisaient rares. Ceux-ci prenaient plaisir à attaquer des neutres, sans même leur dire un mot, parfois. Cela indignait Zhekiel, mais de plus, il se revoyait à travers eux.
Une période de doute s'instala alors sur lui. Pourquoi refusait-t-il de voire la lumière, au lieu des ténèbres ? Pourquoi tout ce sang, alors que sa déesse ne demandait au départ que le sien. Nombre de fois il se rendit à la bibliothèque pour y lire les textes théologiques se rapporant à Sacrieur. Celle-ci semblait en effet noble et non cruelle. Elle voulait voir le sang de ses fidèles pour leur accorder sa bénédiction, soit. Mais elle voulait sourtout cela dans le but de protéger les autres. Elle avait rendu ses fidèles endurant, ce n'était pas pour rien.
C'est ainsi que Zhekiel commença à être indifférent si le sang de ses ennemis coulait ou pas. Seul le sien l'intéressait. Il avait maintenant pour seule mission de protéger ses alliés. Il n'hésitait pas à se sacrifier pour ceux-ci, utilisant ses pouvoirs pour subir tous les coups destinés à son équipe. Qu'il fut mort ? Il n'en avait pas peur. Il savait maintenant que si tel était son destin, il aurait accompli son devoir aux yeux de Sacrieur, et celle-ci n'hesiterait pas à le renvoyer dans le royaume des vivants.

C'est ainsi que Bien, Mal, n'avaient plus grandes significations pour Zhekiel. Il devait choisir un camps, et protéger ses alliés, c'etait tout. Seul attirer les faveurs de Sacrieur faisait partie de son but. Et cela, il comprit qu'il saurait désormais le faire dans les deux camps. Par élimination, mais aussi par remord d'avoir été manipulé trois ans plus tôt par un inconscient, par rage d'avoir tué ses parents, pour trouver le pardon, Zhekiel rejoingnit les rangs de Bonta...

HRP : Vraiment magnifique ton BG.

A part que je trouve ca un peu violent pour Asclepio ( même si je ne l'aimais pas beaucoup )

Sinon ca doit être le plus beau BG que j'ai déjà vu, GG encore !!

Merci, j'avoue que j'en suis assez content. Trois heures pour l'écrire, aussi.

Et pour Asclépio, ce n'est pas grave, c'est un nouveau monde, maintenant. il ne sera de tout facon plus là.

J'en ferrais autant mais je dois avouer que c'est tres bien.

héhé ;-)

Merci quand même. Je viens de corriger les fautes d'orthographes et les répétitions de mots. ^^

Longtemps ainsi Zhekiel parcouru Amakna avec seul plaisir de voir le sang couler, le sien comme celui des anges de Bonta. Il n'avait pourtant jamais jamais déclarer clairement de quel côté il était. Il n'avait en effet jamais été s'engager dans les rangs de Brakmâr, pour la simple raison que Zhekiel ne se sentait pas assez puissant. Il se disait que même s'il tuait une multitude d'anges, il ne supporterait de se faire battre. Dès lors, il regardait tous les combats qui se passaient à côté de lui, toujours en dégradant les anges et en soutenant fanatiquement les démons, pour la gloire de Djaul.
Mais hélas, les anges semblaient dominer Amakna. Ceux-ci étaient nombreux, et de nouveaux aventuriers s'apprêttaient encore à les rejoindre. Zhekiel remarqua pourtant combien leur organisation semblait plus forte et combien ils semblaient unis alors que les démons, eux, se faisaient rares. Ceux-ci prenaient plaisir à attaquer des neutres, sans même leur dire un mot, parfois. Cela indignait Zhekiel, mais de plus, il se revoyait à travers eux.
Une période de doute s'instala alors sur lui. Pourquoi refusait-t-il de voire la lumière, au lieu des ténèbres ? Pourquoi tout ce sang, alors que sa déesse ne demandait au départ que le sien. Nombre de fois il se rendit à la bibliothèque pour y lire les textes théologiques se rapporant à Sacrieur. Celle-ci semblait en effet noble et non cruelle. Elle voulait voir le sang de ses fidèles pour leur accorder sa bénédiction, soit. Mais elle voulait sourtout cela dans le but de protéger les autres. Elle avait rendu ses fidèles endurant, ce n'était pas pour rien.
C'est ainsi que Zhekiel commença à être indifférent si le sang de ses ennemis coulait ou pas. Seul le sien l'intéressait. Il avait maintenant pour seule mission de protéger ses alliés. Il n'hésitait pas à se sacrifier pour ceux-ci, utilisant ses pouvoirs pour subir tous les coups destinés à son équipe. Qu'il fut mort ? Il n'en avait pas peur. Il savait maintenant que si tel était son destin, il aurait accompli son devoir aux yeux de Sacrieur, et celle-ci n'hesiterait pas à le renvoyer dans le royaume des vivants.

C'est ainsi que Bien, Mal, n'avaient plus grandes significations pour Zhekiel. Il devait choisir un camps, et protéger ses alliés, c'etait tout. Seul attirer les faveurs de Sacrieur faisait partie de son but. Et cela, il comprit qu'il saurait désormais le faire dans les deux camps. Par élimination, mais aussi par remord d'avoir été manipulé trois ans plus tôt par un inconscient, par rage d'avoir tué ses parents, pour trouver le pardon, Zhekiel rejoingnit les rangs de Bonta...